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Publié le 14 Août 2014 à 22:00
Tags : OM, Marseille, Bielsa, amalfitano, foot, Football
Auteur : Julien Nathan
Débarqué sur les bords de la Canebière avec une réputation de tyran, Marcelo Bielsa a donné du grain à moudre à ses détracteurs en stoppant ce jeudi l'entraînement, à J-3 de la réception de Montpellier, après une altercation avec Morgan Amalfitano. L'origine de ce clash ? Un SMS envoyé par l'entraîneur adjoint d'El Loco, Diego Reyes, aux lofteurs de l'OM Rod Fanni, Benoît Cheyrou, Foued Kadir, Modou Sougou et donc Morgan Amalfitano leur signifiant qu'ils n'étaient pas conviés à la séance du jour.
Mais si l'ancien Lorientais est bien venu à la Commanderie pour s'expliquer d'homme à homme avec l'entraîneur argentin, une sombre histoire de traduction serait à l'origine de l'incident. Une source proche du club phocéen, qui a préféré garder l'anonymat, nous raconte le déroulement des faits : "Il était environ 16h15. Les joueurs convoqués étaient en train de trottiner lorsque nous avons vu Morgan (Amalfitano, ndlr) arriver en short-claquette. Il n'était clairement pas venu pour déclarer sa flamme à Marcelo, mais à notre grande surprise il s'est montré très poli au moment de dire bonjour à Franck Passi et de lui demander de traduire ses propos à Marcelo."
Improvisé traducteur officiel de l'OM cette saison, au grand dam de la presse marseillaise, l'ancien protégé de José Anigo, a alors eu un moment d'absence aux conséquences désastreuses. "Peux-tu dire à Marcelo que j'aimerais simplement lui parler en privé à l'issue de l'entraînement" a ainsi lancé l'ancien joueur de WBA. Et Passi de traduire, dans un espagnol approximatif, à Bielsa : "Morgan aimerait savoir s'il pouvait vous toucher en privé à l'issue de l'entraînement." Tocar à la place de hablar. Terrible. Et El Loco de subitement se transformer et d'honorer son légendaire surnom. Prenant au cou le joueur avant de le jeter au sol, l'Argentin dû être maîtrisé par deux joueurs, dont André-Pierre Gignac, plus Franck Passi lui-même, tout un symbole, pour ne pas briser bien plus que la carrière de l'ancien Merlu.
Choqué, le joueur fut raccompagné à l'infirmerie par les médecins du club. Réuni en cellule de crise avec son équipe de communication, Vincent Labrune a décidé de jouer, une fois n'est pas coutume, la carte du mensonge en expliquant dans un communiqué diffusé sur le site du club que le joueur allait être sanctionné, et était donc coupable de cette rocambolesque après-midi marseillaise. Encore sous le choc, et dans l'incapacité d'ouvrir la bouche, Morgan Amalfitano n'a pas réussi à nous parler au téléphone, se contentant de nous envoyer ce SMS, symbolique lui aussi : "Passi m'a tuer."
Crédit photo : L’Épique.fr | Article lu 20168 fois
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