Son procès contre l'OL perdu, Puel veut garder Ben Arfa à Nice pour apprendre à gérer la défaite

Depuis le licenciement pour « faute grave » de Claude Puel en juin 2011, le feuilleton entre deux grandes figures du football français ne cesse de remuer l’actualité du championnat. Cette opposition donne toujours aux matches entre l’OL et l’OGC Nice des saveurs particulières. Claude Puel réclamait son salaire sur la dernière année de son contrat plus des préjudices moraux, le tout pour un montant total de 7 millions d’euros. « On avait prévu, au cas où », a témoigné Jean-Michel Aulas, « Si le complot contre l’Olympique Lyonnais avait atteint les bancs des cours de justice, nous aurions pu être condamnés. C’est pour cela que j'ai préféré résilier le contrat de Gaël Danic, afin de dégager un peu de liquidité. »

De compensation financière, il n’y aura pas, sauf si le coach de l’OGCN décide de se pourvoir en cassation. Pour l’instant, Claude Puel encaisse. « Je n’ai jamais aimé le fait d’être mis à l’écart, et c’est une valeur que j’enseigne à mes fils. C’est pour ça que dès qu’ils ont 16 ans, je leur offre une place dans l’effectif niçois pour ne pas les frustrer et qu’ils se sentent à l’écart. C’est une sensation vraiment désagréable et personne ne doit la vivre. Mon éviction de l’OL fait écho à un traumatisme développé dans mon enfance. Alors en CE2, j’avais été puni par Mme Bureau qui pensait que c’était moi qui parlait alors que c’était mon voisin de table. Je ne m’en suis toujours pas remis. »

Hatem Ben Arfa en sauveur à Nice pour Claude Puel

Heureusement pour Claude Puel, Hatem Ben Arfa est encore sur la promenade des Anglais. Celui dont la future destination n’est pas encore connue est pour l’instant en villégiature dans un village près de Saint-Jean Cap Ferrat. « J’ai eu l’idée, en concertation avec le président de l’OGCN, de demander à Hatem, en attendant que son contrat puisse être homologué l’été prochain, d’animer un module "apprendre à gérer l’exclusion". Je serai le premier à m’y inscrire même si le public visé est avant tout les jeunes des centres de formation. Vu sa carrière et son parcours, de Marseille à Newcastle en passant par l’équipe de France, Hatem a toujours eu un moment de clash où la mise à l’écart était la solution d’urgence. En rupture familiale, il est le parfait contre-exemple à donner aux jeunes pousses du football. »

Une grande journée d’étude sera d’ailleurs programmée pour donner la parole aux exclus. Le Stade Rennais FC aura une belle place à prendre dans ce programme, lui qui a poussé vers la sortie Yann M’Vila, a donné des coups d’arrêt aux carrières de Shabani Nonda et d’El Hadji Diouf. « Julien Féret sera également présent pour nous expliquer pourquoi il joue mieux à Nancy ou à Caen alors qu’il a été mis à l’écart du Stade Rennais une première fois juste après le centre de formation et une seconde fois la saison dernière. »

Enfin, Vikash Dhorasso et Jérôme Rothen seront de dignes représentants du PSG, Doria de l’OM, pour faire comprendre à Claude Puel que l’exclusion peut rendre plus fort… ou sonner la fin d’une carrière, voir d'empêcher de toucher un chèque intéressant garantissant une retraite dorée.